Avignon et son festival de spectacles vivants...
C'est typiquement un de mes lieux de prédilection, j'aime saisir l'attitude des passants. Ici, même si le flou de mouvement diminue les détails des visages, chacun affiche une expression différente, de gauche à droite : concentration, inquiétude, gaité, curiosité.
Le plus important pour moi est de déclencher juste au bon moment. Il n'y a rien de prévu, et pour ce cliché, pas le temps de réfléchir tout se passe en quelques dixièmes de seconde...
J'ai ajouté une page "Photo de rue" à l'onglet "My Way"...
J'ai déjà abordé le sujet ici et là.
Aujourd'hui, je décris ma pratique. Rien d'original, j'ai été inspiré par les grands qui m'ont précédé.
Certains y retrouveront leur façon de faire et d'autres pas du tout. C'est sans importance, l'essentiel est d’adopter une (des) méthode(s) efficaces, quelques fois personnelles.
A un moment, on ressent le besoin de s'exprimer à sa façon. Pillez les idées des autres et vous finirez par créer votre propre style. Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises façon de faire, c'est vous qui décidez du cadre, de l'expo, de la composition, de tous les paramètres qui feront VOS clichés, c'est vous aussi qui décidez s'il est réussi ou non. Réussir, ce n'est pas déclencher au hasard (les débutants utilisent beaucoup le mode rafale, et on verra après...), non réussir, c'est obtenir exactement l'image qu'on attendait. Tout se passe comme un coup de foudre amoureux, vous avez l'impression de ne rien maîtriser, mais votre corps, votre œil, votre cerveau réagissent en parfaite adéquation avec l'instant présent.
Il n'existe pas d'école de "coup de foudre", votre école, c'est sur le terrain :
Commencez par déclencher dans des situations simples où vous avez tout votre temps, puis entraînez vous dans des situations toujours plus difficiles, plus complexes. Lorsque vous êtes au bout de vos possibilités, continuez un peu quand même, surpassez-vous, comme dans une discipline sportive ou artistique.
Laissez passez un peu de temps (variable selon chacun) puis observez vos clichés avec un esprit aussi critique que si vous aviez affaire à votre pire ennemi.
J'ai l'impression que la photographie, c'est un peu comme le vélo : une fois qu'on a appris à monter dessus, c'est pour la vie, mais pour aller toujours plus vite, plus loin, plus longtemps sur route exécrable, il faut suivre un entrainement spécifique et continu.
Bon courage, et bons clichés!