Noël approche...

Vous l'avez peut être senti vous aussi : première neige, premier feu de cheminée... Mais quelle est donc cette petite tache rouge qu'on voit poindre à l'horizon, dans ce paysage immaculé?...

 

Le Leica CL nouveau est arrivé!

Comme pour son  homonyme argentique, on pourrait parler d'un Leica "démocratique", un peu plus abordable que les modèles M.

Comme d'habitude : design sobre, fonctions réduites au strict minimum. Pour paraphraser une vielle pub  de produit de luxe :

          "Il est beau et en plus il fait des photos".

Ce n'est pas un télémétrique, juste un hybride simple. Contrariant, quand le Fuji Xpro2 est équipé de 2 viseurs EVF+OVF permutables, d'un AF mixte et aussi un capteur APS-C 24 Mpixels... Mais il y a un mais...

 

 

On se souvient d'un publicitaire (encore eux!) qui fit le buzz en son temps, il aurait pu tout aussi bien dire :

                       "Si à 50 ans on n'a pas un Leica, c'est qu'on a raté sa vie" (de photographe).

Alors maintenant, ce sera un peu plus difficile de la rater.

 

Plus sérieusement, c'était la marque fétiche d'Henri Cartier-Bresson rompu aux formules ciselées :

"C'est par une économie de moyen et surtout un oubli de soi-même que l'on arrive à la simplicité d'expression".

Ah la zen attitude, la zenitude... la grande mode du millénaire, ça fait sourire quand on voit les machines de guerre que nous proposent la plupart des constructeurs, avec en prime chez l'un d'eux, un PDF de pas moins de 40 pages pour expliquer rien moins que le fonctionnement de l'AF. Bref ... Dans de nombreuse disciplines diverses et variées comme "Le traité du zen et l'art de la pêche à la mouche" (John Gierach), on retrouve cet engouement pour la simplicité, la sobriété, mais pas seulement parce qu'une discipline régulière est plaisante et que sa maîtrise la rend aisée. C'est un phénomène assez courant de voir les experts se débarrasser d'une technologie lourde pour ne garder que l'essentiel et surtout ne compter que sur leurs capacités physiques et intellectuelles.

Je souhaite à tous de trouver cet "état de grâce" au moins dans votre hobby favori, la photographie. C'est bien plus facile qu'il n'y paraît au premier abord.

 

 

 

Voici une petite "aventure" récente, significative du caractère éphémère de notre environnement et plus encore des évènements qui peuvent en faire tout le charme : j'avais décidé de photographier dans les jardins du voisinage, des fruits originaires de l'autre coté de la Méditerranée, de taille exceptionnelle, témoins d'une année particulièrement chaude, voire du réchauffement climatique. En voici 2 exemples (ici grenades et kakis) :

Les 2 photos suivantes montrent sensiblement le même point de vue, une semaine plus tard.

On peut rétorqué qu'en 7 jours on a largement le temps de faire quelques photos de paysage, mais pas tout à fait si par exemple, on préfère avoir un ciel typiquement provençal, plutôt rare en fin d'automne.

 

Le problème est bien plus aigu lorsqu'il s'agit d'un événement qui ne dure que quelques secondes voire quelques fractions de secondes comme j'ai pu en présenter déjà ici ou (cliquer sur les liens pour voir l'exemple).

Moralité :  lorsqu'on pressens un évènement  intéressant, on est souvent conduit à photographier une première fois à la volée, alors, la préparation et l'expérience conditionnent la réussite. Ensuite, on observe la scène plus méthodiquement et on réalise plusieurs clichés. C'est aussi une façon parfois de raconter une histoire en 2 ou 3 clichés.

 

Bon nombre de photographes célèbres comme Doisneau ou Weegee, pour n'en citer que 2, ont bidonné certains de leur clichés parce que l'art ne se préoccupe pas forcément d'authenticité (cliquer sur les noms pour voir un exemple). Mais vouloir susciter à tout prix une émotion au travers d'images provocatrices, peut aussi desservir la cause qu'on est sensé soutenir.

Je propose de méditer sur ce sujet qui est une des plaies de notre société, j'en veux pour preuve un récent titre d'un H.S. de "Courrier International" : L’ÈRE DE LA DÉSINFORMATION. C'est d'autant plus choquant, qu'en même temps, il est aujourd'hui possible de voir en temps réel ce qui se passe à l'autre bout de la planète. J'ai essayé de condenser en quelques lignes un très grand nombre d'infos, je ne suis pas payé à la tâche et préfère laisser la littérature aux spécialistes comme Proust...

 

 

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A tous, bon bout d'an!