Cercle de profondeur et champ de confusion

La Profondeur de Champ semble être une notion qui engendre de la confusion dans l'esprit de nombreux photographes (pas seulement débutants) j'ai donc étoffé la page consacrée à ce thème.  J'ai préféré dans un premier temps aborder le sujet du point de vue de l'effet produit, une 2ième page sera consacrée à des éléments plus techniques. Cela nécessitant quelques manipulations mathématiques, pour éviter de rendre le sujet trop hermétique, il sera illustré d'exemples adéquats.

Un premier exemple, pour montrer comment l'utiliser...

                                       

On s'en sert souvent en portrait pour isoler le sujet, mais pas toujours, comme le montre les exemples ci-dessus.

Sur l'image de gauche, la perception du grain du mur a un intérêt  esthétique, il fallait donc une grande PdC pour que l'image soit nette du plan le plus éloigné (extrême gauche) au plan le plus rapproché à droite.

Sur l'image de droite pour éviter que le spectateur ne soit distrait, par exemple par ce qui est écrit sur le tableau en arrière plan (ou parce qu'on ne veut pas qu'il soit lisible) et reste concentré sur le modèle, il fallait une PdC courte, d'autant que le sujet n'en est pas très éloigné.

 

Il y a trois façons de déterminer la PdC :

 

1) Elle est indiquée en mètres (et en pieds) par des repères gravés sur l'objectif, mais c'est assez rare sur les objectifs dit "grand public" aujourd'hui. Il est vrai qu'il faut une certaine expérience (rien que pour apprécier une distance sans instrument de mesure) mais le photographe aguerri aura une idée de ce que sera la photo avant même de regarder dans le viseur, grâce à ces indications.

 

 2) Le focus peaking indique les éléments contrastés donc bien nets.

 

3) L'image affichée dans le viseur est, en principe, celle donnée par l'objectif à pleine ouverture (PdC la plus petite). Il faut appuyer sur un bouton appelé testeur de PdC pour voir l'image telle qu'elle sera enregistrée. C'est un des grand progrès qui est apparu sur le reflex et sur l'hybride : il est possible de voir en direct dans le viseur, les plans nets,  les plans flous et, selon l'image, la transition du net au flou.

 

Cette transition est plus moins "rapide" selon certains paramètres. Pour comprendre, il est préférable d'être bon en math. car l'optique théorique décrit assez bien le phénomène. Si c'est satisfaisant pour un intellectuel épris de mathématiques (c'est mon cas, mais ce n'est pas une raison pour me jeter des pierres) pour le photographe, ça ne sert à rien. Il est absolument stupide de calculer une PdC au poil près, vu que la transition du net au flou peu prendre des proportions telles qu'on ne peut pas savoir avec précision si tel ou tel détail sera discernable ou non. Par exemple dans l'image de droite : l'écriture sera-t-elle lisible ou non?

Il est simplement préférable de voir ce que ça donne avec le testeur de PdC.

 

Petit problème : les appareils "grand public" sont équipés de viseur de qualité médiocre ce qui ne facilite pas beaucoup le travail du photographe. Si vous voulez être à l'aise, il est préférable que la définition et le grandissement du viseur soient les plus élevés possible. C'est un peu encombrant, et parfois cher, mais Panasonic, par exemple, équipe de nombreux boitiers avec d'excellents viseurs,même des modèles "d'entrée de gamme".

Les appareils à grand capteur (24x36mm ou plus) ont souvent un viseur plutôt riquiqui, excepté le Leica SL, c'est assez choquant pour un photographe qui veut soigner sa composition, mais on trouve même en M4/3 des viseurs de qualité suffisante.

 

Les 2 pages concernant la PdC ne sont pas complètes, je manque d'illustrations, merci d'être patient.