Champ de profondeur et créativité.

Rassurez-vous, il n'est pas question ici de disserter sur la PdC au service de l'art en photographie. Le titre n'aurait pas cette forme décalée, le sujet du jour étant  plutôt la composition. Non pas, les "règles de composition" (je n'aime pas trop l'expression), mais les choix offerts au photographe pour s'exprimer.

 

Pour commencer, petite chronique du jour :

On entend souvent dire qu'une découverte, fruit d'une longue réflexion, nous illumine. Dans les BD, c'est couramment symbolisé, par une petite lampe qui brille à coté du découvreur.  Si je devais représenter graphiquement ce que je "vois" ou ressens lors d'une telle expérience, ce serait plutôt quelque chose comme ça :

Un vaste panorama d'un noir intense...

 

Tous les humains n'ont pas le cerveau qui fonctionne de la même façon, il est possible que je fasse partie d'une minorité en décalage avec la norme, mais mon approche de la photographie qui a commencé avec l'argentique y est peut être aussi pour quelque chose : c'est très jeune que j'ai appris le tirage du N&B, et dans la cuve, j'ai pris l'habitude de voir l'image se "révéler" sur papier blanc, par la montée progressive de gris et de noirs intenses et non l'inverse.

J’espère vous avoir fait toucher du doigt qu'un même concept abstrait peut être symbolisé de façon très différente. C'est anecdotique, mais c'est un exemple simple qui montre à quel point il peut être parfois difficile de communiquer, même par l'image.

 

A l'ère argentique, chaque image révélée dans son bain était une surprise totale pour le débutant, la visée télémétrique ne permettait pas de prévoir avec précision, comme avec la visée reflex, ce que serait l'image.

Ce temps est révolu, mais le procédé présentait un atout pédagogique majeur pour l'apprentissage car il sollicitait la mémoire et développait le sens de l'observation. Je ne suis pas passéiste pour autant, le numérique est une révolution qui a quelque peu démocratisé la photographie, et limité la casse coté écologie. La visée télémétrique existe toujours chez Leica et Fuji, c'est une bonne chose qui devrait être mise à profit par les instructeurs.

 

 

Venons en à la composition, qui s'appuie sur 3 éléments essentiels : la forme du cadre, l'angle de champ et la profondeur de champ. Il existe déjà des articles éparpillés sur le site relatifs à ces sujets, il m'a paru nécessaire de les réunir ici.

 

1) La forme du cadre :

Dans une certaine mesure, elle permet de choisir les éléments qui composent l'image. Dans l'exemple ci-contre, il y a 2 cadres au ratio bien connu (1/1 et 16/9). On voit que le troisième cadre rouge ne sélectionne que des cercles bleus. Dans la vraie vie, le choix du cadre permet de raconter un évènement ou présenter un sujet, avec un point de vue "personnel", comme le montre cet exemple (1) donc pas forcément objectif.

 

 

2) L'angle de champ :

Il défini la perspective et donne une certaine place au sujet dans son environnement. Cette question  est abordée sur cette page.

 

3) La profondeur de champ :

Même si certains éléments sont inclus dans le cadre (dans le champ) de l'image, la PdC permet de leur donner une importance particulière, selon le degré de netteté avec lequel ils sont perçus. Il est même possible d'en faire disparaitre avec une courte PdC.

 

 4) Détail à prendre en compte :

Dans les coins de l'image, le vignettage et la diminution de résolution de l'objectif peuvent diminuer la visibilité. Au final, les éléments de l'image qui restent nets, sont contenus dans un volume d'une forme similaire au paquet cadeau ci- contre.

 

Joyeux Noël !

 

 

 Je reviendrai sur d'autres points qui sont les bases du langage par l'image fixe ou animée.  J'appelle ça composition, parce que c'est assez proche du métier qui consiste à composer un journal avec cette fameuse machine : "la composeuse".

 

Du nouveau sur le site :

Compte tenu du nombre de nouveautés proposées cette année, il était nécessaire de faire un début de mise à jour de la page Matériel -> sélection.

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