Le maquillage :


il est bien rare qu'un tirage n'ait pas besoin d'une intervention manuelle pour équilibrer ses valeurs, le maquillage consiste à ajouter ou retrancher de la lumière sur telle ou telle zone de l'image pour parvenir à cet équilibre harmonieux. Par exemple ajouter de la lumière sur un ciel trop clair pour faire venir des détails dans les nuages (on ajoute, parce que le négatif est très opaque).

 

 

 

Les outils :

 

les masques

- La main, ou un carton tenu à la main peuvent servir à rajouter de la lumière sur une zone que l'on veut voir « monter » (foncer) tout en cachant le reste de l'image.

 

 

- Un carton opaque percé d'un trou permet de foncer sélectivement telle ou telle zone.

 

- Des ronds montés sur un fil fin serviront à retenir (empêcher de foncer). Maintenu en léger mouvement à proximité de l'objectif, ils permettrons de « vignetter » le tirage, c.a.d. de foncer légèrement les coins en dégradé pour fermer l'image. Le vignettage évite au regard de sortir de l'image en le ramenant au centre.

Il est facile de transposer ces techniques à un logiciel de retouche.

Les masques sur mesure pour des maquillages importants au profil compliqué :

Posez une boîte, un livre d'une épaisseur de 10 à 15 cm sur le margeur et faites la mise au point sur cette surface, vous avez une image réduite de celle que vous allez tirer. Dessinez le contour qui vous intéresse sur un carton opaque et découpez le. Un tel masque très précis vous permettra des masquages compliqués et invisibles.

Un travail d'illusionniste : L’œil se comporte comme un papillon attiré par la lumière. C'est pourquoi, dans la plupart de cas, on éclaircira les zones à mettre en valeur, et on foncera éventuellement les parties les moins intéressantes de l'image.
Le maquillage doit être le plus discret possible. C'est un travail de magicien, le spectateur ne doit pas deviner le « truc ». En particulier, tenez compte du fait qu'on remarquera beaucoup moins un léger liseré sombre sur fond clair que l'inverse (auréole).
Par exemple, pour éclaircir un visage sur un fond sombre avec un carton monté sur fil de fer : tenez votre cache un peu trop bas plutot que trop haut, ou prenez un cache plutôt trop petit que trop grand. Sinon, l'ombre du cache débordera sur le fond, le visage sera cerné d'une auréole qui sautera aux yeux et vous serez « démasqué » !


Outre qu'il existe des produits chimiques (affaiblisseur de Farmer) appliqués au coton tige ou au pinceau, il est aussi possible en frottant l'image couverte de révélateur avec les doigts d'intensifier les noirs localement (la chaleur des doigts intensifie l'action du révélateur).



La repique :
Elle consiste à éliminer les points ou traces blanches dûes aux rayures et aux poussières sur le négatif. Vous aurez besoin d'un pinceau spécial très fin (avec une touffe très fine et très courte) et d'une encre spéciale (gris film Pébéo). Constituez vous une palette de gris en déposant sur une assiette plusieurs gouttes d'encre à diverses dilutions dans l'eau. Travaillez la main en appui en déposant chaque fois des quantités infimes de colorant, de façon à reconstituer le grain.

 

 

LES PROCEDES COULEUR :

 

Il y en a 2 , soit on passe par un négatif, soit par un film positif (une diapositive, c'est le procédé Ilfochrome). Les 2 ont des avantages et des inconvénients. Je ne vais pas détailler ici. Simplement, il faut savoir qu'il n'est plus question de lumière inactinique, il faut travailler dans le noir complet tant que le papier exposé n'est pas dans la développeuse ou dans la cuve étanche à la lumière.

Là, ça se corse, parce que si la procédure est rapide, on ne voit rien apparaître, il ne sort qu'une image défintitive de la cuve ou de la tireuse qu'a la fin d'un traitement similaire au N&B en 3 étapes. Je ne vous raconte pas ces petits moments de suspense quand ça ne devient pas carrément de l'angoisse suite à un 36ième essai de solarisation...

 

Bon aujourd'hui, un traitement HDR, ça peut bien durer une bonne quinzaine de minutes avant que le résultat s'affiche à l'écran, ma bécane n'est pas un foudre de guerre, mais avec l'âge, je suis devenu plus Zen.